Groupes folkloriques : 85 ans de « La Bourrée Montagnarde » : Hommage à la Famille VedelPublié par Marie-Christine Restellini le 9 avril 2012 à 21:52 (CEST) ( 1229 visites ) Le 31 mars 2012, les membres de la Bourrée Montagnarde avaient rendez-vous avec l’Histoire… Dès 19H30, les convives sont accueillis par Bruno Blossier et son équipe, dans des salons de l’Aveyron, l’Oustal, refaits à neuf depuis peu, et par Lucile Franzi de Montbazens et Laurent Cayron, d’Orlhaguet (Sainte Geneviève), membres du groupe depuis de nombreuses années, qui ont animé la soirée n’hésitant pas a mettre une pointe d’humour dans leurs dialogues dignes de journalistes professionnels. Les anciens sociétaires, venus en nombre, se sont retrouvés autour de l’apéritif offert par la Société RICARD pour un moment de grande convivialité mêlé pour certains, à quelques embrassades émouvantes . Quelques notes de musique jouées par les musiciens du groupe pour donner le ton, a permis aux convives de valser et taper la bourrée dès le début de la soirée. Le moment très attendu par tous, est celui du spectacle folklorique : retraçant l’histoire des premiers auvergnats descendus à Paris dès 1850, Marie-Christine nous fait revivre les difficiles années de ces aventuriers qui, à force de courage, de travail, et d’économie, ont bravé les difficultés et réussi leur vie dans la Capitale. La Famille Vedel, fait bien sûr partie de ces aventuriers, puisque le grand-père Charles quitta Vimenet en 1893 pour être cocher de fiacre à Paris. Les danses s’enchaînent, les danseurs se succèdent, les enfants se mêlent aux adultes et nous prouvent que le folklore a encore de beaux jours à vivre. Le public apprécie et réagit chaleureusement quand Alix et Claudine tournent la roue de leur vièle pour accompagner Yannick à la cabrette, ou encore en entendant Claire chanter un regret. Il ovationne lorsque Jérémy, Christian, Guillaume et Alexandre emportent dans les airs Nathalie, Stéphanie, Adeline et Claire dans la Crouzade. Il se lève pour le chant final, poussé par tous, jeunes et adultes qui rendent ainsi hommage à leurs aïeux ! Puis, Jean-Pierre Vic, Président du groupe, retrace la vie de la Famille Vedel, la vie de ces neuf frères et sœurs qui, avec leurs conjoints et leurs enfants, ont fait les beaux jours de la Bourrée Montagnarde entre 1932 et 1972 : En 40 ans de présence assidue, les Vedel ont donné, deux Présidents, un maître de ballet, deux Pastourelles de la Ligue Auvergnate, une Miss Avèze et une quarantaine de membres ! Depuis 1927, sous l’impulsion d’Olivier Oustry, originaire de Saint-Amant des Côts, se sont réunis les passionnés de notre folklore. Ils étaient fiacres, cireurs de parquet, commis bougnat, serveurs, serveuses, des métiers difficiles mais ils étaient courageux et téméraires. Ils se retrouvés en famille au sein de la Bourrée Montagnarde. Je rends hommage particulièrement aujourd’hui aux familles Raynaldy, Vic, Malaret, Roques, Rouquette qui de génération en génération ont témoignés par leurs implications et leurs présences la pérennité de notre groupe dans les moments difficiles. Mais rappelez vous les années 60, les familles Martin, Villaret, nos précédents présidents ont su pérenniser le flambeau léguer des familles Moutarde ,Veyretout, Pezet, Frénal et bien sûr la famille Vedel qui depuis les années 30, que se soit en période de paix ou de guerre, ont su donner par leurs prestations l’étoile qui brille dans leurs cœur, cœur plein de fierté de leurs province, et particulièrement de notre Aveyron Natal, de l’Aubrac au Causse Laissagaise en passant par la Viadène, ils ont par leurs ténacités , leurs vigueurs, leurs forces et leurs beautés ont su donner l’exemple à nos petits et grands de faire raisonner les estrades du monde entier. Grâce à nos pastourelles de départements, nos payses des provinces françaises en passant par miss Avèze et miss Rouergue, notre groupe fut représenté. Mais revenons à la famille Vedel qui ce soir, du grand père Albert dit Charles né le 21 Décembre 1872 à la Gardette de Vimenet, cocher de fiacre à Paris qui épouse Jeanne Byrne née à Brooklyn USA le 1er Novembre 1879, à vous les descendants de ces pionniers nous vous devons le respect qu’il se doit, mais nous sommes rassurés lorsque nous regardons et apprécions cette jeunesse qui vous fait un spectacle de très grandes qualités. La Bourrée Montagnarde à encore un long chemin devant elle, mais comme toute cathédrale lorsque les fondations sont saines les vitraux sont le rayonnement des êtres qui la compose, chacun d’entre nous est une pièce lumineuse de cette édifice. Avec le temps, comme l’étoile du Berger, continuons l’œuvre commencée par nos anciens et que l’esprit de notre famille reste à tout jamais le ciment de notre groupe. Avant de céder la parole à Françoise, qui va vous retracer la vie de la famille Vedel.Je voudrais encore une fois en votre nom remercier Martine, Marie Christine, Régine, Stéphanie et Yannick, nos principaux piliers et bien sur vous tous amis, parents d’enfants, anciens de la Bourrée Montagnarde qui vous impliquer directement ou indirectement, à vous les fournisseurs qui nous soutenez, aux Salons de l’Aveyron qui nous recevez avec gentillesse et professionnalisme. Tout ceci nous pousse à poursuivre l’œuvre commencer il y 85 ans et qui j’ espère perdurera dans la nuit des temps. » Françoise Vedel qui a été à l’initiative et la cheville ouvrière de cette rencontre, répond au nom de sa famille, submergée par l’émotion.
« Il me revient le privilège d’être la représentante de la famille Vedel et de prendre la parole. C’est avec beaucoup de plaisir que cousins, cousines nous sommes venus des quatre coins de France pour représenter nos parents et participer à cette soirée, qui nous prouve que vous n’avez pas oublié vos aînés. Sans me tromper, j’ ose dire que la présence de ces neuf frères et sœurs a certainement laissé une empreinte, puisque nous sommes là ce soir. Vous leurs offrez, vous nous offrez une véritable reconnaissance. Mais vous pouvez à votre tour, être fiers : la relève a été honorablement assurée, car l’esprit qui animait les fondateurs de la Bourrée Montagnarde est toujours le même. Grâce à vous aujourd’hui, nous éprouvons un véritable retour à nos racines, et une pensée profonde pour nos parents. Il nous semble sentir leur présence. En préservant le respect de la tradition, plus que jamais, ce soir, nous sentons combien ils ont aimé leur Bourrée Montagnarde et combien vous aussi vous êtes une grande famille Pour cette chaleur fraternelle que retrouvons à La Bourrée Montagnarde. Merci à tous, au nom de ma famille et en mon nom. Merci aux présidents qui se sont succédés depuis les frères Vedel. Je n’oublierai surtout pas de remercier Martine et Marie-Christine, car elles m’ont accueillie en véritable amie depuis notre premier contact. Nous avons tous apprécié le talent ,et le professionnalisme de Yannick pour cette mise en valeur de nos photos familiales et les souvenirs qu’elles évoquent . Mme et M. Malaret pour leur accueil prévenant et si sympathique qu’ils nous réservent, en nous recevant chez eux. A l’orchestre de Régine Raynaldy et aux danseurs qui nous ont enchantés. Félicitations à tous ceux qui ont participé à l’organisation de cette soirée. Le seul souhait que nous pouvons émettre, c’est que vivent encore longtemps l’esprit, la générosité, l’enthousiasme de La Bourrée Montagnarde. Pour nous, cette soirée sera et restera un beau voyage dans nos souvenirs et le passé de votre groupe folklorique. » Il est de tradition pour la Bourrée Montagnarde de récompenser ses sociétaires lorsqu’ils atteignent la majorité dans l’année : c’est le cas de Marjorie Cayron, accordéoniste, momentanément éloignée à Barcelonne pour ses études, mais revenue pour le week-end, Pierre-Henri Vic, fils du Président qui tape la bourrée avec enthousiasme et conviction, Hélène Caluch, jeune cabrettaïre, membre du groupe depuis son plus jeune âge, et Océane Gardes qui a 18 ans depuis une quinzaine de jours. Les récompenses s’adressent également à certains adultes : c’est le cas pour Stéphanie Dale. Maître de ballet depuis plusieurs années : sa très grande compétence, son sens de la chorégraphie, sa connaissance de la danse et, de la musique, sa grande patience, sa présence assidue et ses idées originales ont permis au groupe de progresser, de tenter des initiatives et de répondre à des sollicitations inconnues jusqu’alors. Les convives ne tarderont pas à apprécier les compétences de Stéphanie dans une animation surprise préparée pour les 85 ans du groupe et dénommé « La Vie Parisienne ». Les lumières de la salle s’éteignent, et l’on voit arriver les enfants habillés à la mode 1950 : en culotte courte, coiffés de bérets, les petits gars jouent aux billes, à la patinette, au indiens pendant que les petites filles aux chaussettes hautes et robes chasubles s’amusent à la corde à sauter, au bilboquet ou à la marelle au son de musiques d’époque. Le public réagit, reprend les refrains entonnés par ces « gamins de Paris » qui jouent encore ensemble à la chandelle, et au « fermier dans son pré », quant un jeune homme montrant une affiche leur demande de rentrer chez eux pour laisser la place au spectacle de « french cancan » : s’ensuit un ballet de garçons de café qui manient le plateau, servent les dames de la haute société, pendant que les jeunes filles réparties dans la salle se rassemblent sur scène, en criant, sautant, courant, faisant le poirier, la roue, levant la jambe, retombant en grand écart, tenant constamment dans leur mains, leurs jupes multicolores. Souriantes, coiffées d’un chignon par Véronique, elles ont toutes dans les cheveux quelques plumes rappelant les couleurs de la jupe, les tenues sont magnifiques, la mise en scène est précise, le rythme est endiablé, on se croirait au Moulin Rouge qui est d’ailleurs représenté par un somptueux décor entièrement fabriqué par Marie-Hélène et Jean-Claude Gremont, danseurs du groupe. Le public est conquis, applaudit à tout rompre, se lève : on assiste à une véritable ovation pour cet époustouflant spectacle rassemblant toutes les générations ! La Bourrée Montagnarde a de nombreux amis qui ont répondu avec générosité à son appel, malgré une conjoncture économique difficile, et ont doté la tombola de lots aussi divers que nombreux. Sans bruit les folkloristes, les amis et anciens du groupe, apportent leur contribution et la renouvelle fidèlement, chaque année. Le don d’un lot, la présence d’un ami, de parents ou de grands-parents, le passage des anciens ou des copains au cours de la soirée sont des témoignages de soutien qui sont particulièrement appréciés par tous. Cette générosité, cette fidélité permet au groupe de maintenir ce rendez-vous annuel attendu chaque année avec impatience par les enfants et les jeunes. L’orchestre de Régine Raynaldy, Gérard Bonnenfant et leurs fidèles musiciens ont entraîné sur la piste de nombreux jeunes et moins jeunes qui n’ont pas hésité à répondre présents dès les premières notes de musique jusqu’à l’aube, Cet orchestre qui va fêter ses 40 ans de carrière cette année, a mis le feu dans la salle lorsqu’il a joué. Ce quatre-vingt cinquième anniversaire restera dans les mémoires et pourra revivre sous les yeux de tous grâce au DVD souvenir qui sera proposé dans quelques semaines au prix de 10 euros (frais de port non compris) et que vous pouvez réserver dès maintenant auprès de Jean-Pierre Vic, Président, 01.43.89.04.64 ou de Martine Gasq, Vice Présidente 06 75 86 37 34. Vous pouvez suivre la vie et l’actualité du groupe sur son site mis à jour régulièrement : http://labourreemontagnarde.free.fr |