Amicales : L’Amicale de Intercambios de Pigüé présente ses activités

Publié par Gustavo Notararigo le 4 décembre 2010 à 8:51 (CET) ( 465 visites )

L’AMI, qui est une organisation non gouvernementale, s’est donnée de multiples objectifs : promouvoir les échanges de jeunes étudiants, apporter aux habitants de Pigüé la possibilité de mieux connaître la culture de française, permettre un cercle de généalogie commun entre Pigüé et Rodez sont par exemple trois missions ambitieuses qu’elle tente de mener à bien. Pour se faire, elle travaille en collaboration principale avec Aveyron International (qui est une association) et avec le service de coopération décentralisé du Conseil Général d’Aveyron ; par le biais de conventions, ce qui montre bien que toutes les actions menées sont le fruit de volontés, de coopérations et d’amitiés, en aucun cas de relations d’obligation.

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Photo des élèves et des professeurs lors de « la intronizacion de banderas de ceremonia »

“Maintenir et raviver les liens culturels entre la France et l’Argentine, entre Pigüé et l’Aveyron” apparaît d’emblée comme un objectif général et diffus, auquel il convient de montrer comment il agit concrétement sur la mise en place de projets culturels. Pour le dire autrement il s’agit d’éclairer les projets qui sont menés par l’AMI depuis 2001 en montrant en quoi, chacun s’inscrit dans cette volonté générale. Pour se faire, nous aborderons principalement trois grands thèmes : l’éducation, la culture et l’économie.
Retournons donc sur les traces de l’AMI et des challenges qu’elle s’est donnée…

Le projet d’enseignement du français est sans aucun doute le projet phare de l’association et ce, depuis 2006. Il est l’objet d’un multipartenenariat important. À terme, en 2011, 3000 élèves auront suivi des cours de français. Pour le moment, le français est enseigné dans 5 écoles de Pigüé, à des jeunes qui ont de 9 à 11 ans (d’origine française ou non), à raison de deux heures par semaine. En novembre 2010, va être signée la convention qui permettra à toutes les écoles de Pigüé d’enseigner le français. Pour le dire plus clairement, le francais va devenir une option à part entière du programme scolaire des jeunes piguenses. Ce projet s’est également accompagné de l’équipement d’une salle multimédia et d’une salle de projection (dans les locaux de l’Amicale) destinées à améliorer les conditions techniques et pédagogiques d’apprentissage. Elle est ouverte gratuitement à tous les élèves qui étudient le français. Ce projet a également pour vocation de favoriser les échanges avec les écoles aveyronnaises. Principalement, ce sont des documents realisés (support papier ou dvd) par les élèves qui sont échangés entre les écoles. Ainsi, le français est favorisé a Pigüé, et l’espagnol en Aveyron.
Toujours dans la thématiaue de l’éducation, nous pouvons également parler des échanges linguistiques qui montrent bien la volonté de coopération entre les deux pays. Par exemple, un partenariat s’est conclu entre le lycée général et technologique agricole et agroalimentaire La Roque de Rodez et l’école provinciale d’agriculture de Goyena. Pour ne citer qu’un exemple d’’echange linguistique, en décembre 2008, 36 élèves de La Roque sont venus à Pigüé, à Goyena. De plus, ce partenariat est doublement intéressant puisqu’il a également attrait à l’économie, ayant pour but le transfert d’expériences en industrie agroalimentaire (exemples : production de fromage, création d’un site commun entre les deux lycées).

Ces échanges linguistiques font place également à des échanges de stagiaires. L’AMI aide de jeunes français à effectuer des stages à Pigüé. Par exemple, une jeune fille est venue faire un stage dans une agence immobilière de Pigüé et un autre jeune home est venu faire un stage à Goyena pour voir les installations techniques de l’école. Ains, l’AMI travaille autant sur l’éducation que sur l’insertion professionnelle des jeunes.

Education et culture sont étroitement liées comme on peut le noter avec le projet d’émissions de radios. En effet, le lycée Louis Querbes de Rodez, qui possède une radio associative, réalise et diffuse chaque année des émissions bilingues franco-espagnoles produites par les élèves, en liaison avec les radios de Pigüé. Cette année, il est question de mettre en place une nouvelle émission pour faire le lien entre les aveyronnais et leurs cousins de Pigüé. De plus, trois groupes d’élèves sont déjà venus à Pigüé et nombre d’entre eux, après le lycée sont venus faire des stages professionnels.

En outre, l’AMI s’attache à renforcer les liens entre argentins et francais en organisant des projets typiquement culturels. On notera par exemple, l’édition de l’ouvrage Numa Ayrinhac, de la France à la Pampa (cf couverture en annexe 2), qui est la biographie du peintre franco-argentin Numa Ayrinhac. Autre exemple : le lycée la Roque a imprimé 200 exemplaires des poèmes inédits de Maria Lucia Tarayre, poètesse de Pigüé. On peut aussi parler de l’exposition qui a lieu actuellement al consejo deliberante de Pigue, et qui a pour thème “les villages aveyronnais”.

Mais garder le lien entre France et Argentine, cela nécessite aussi de permettre à tout le monde de participer. C’est pourquoi, le mois dernier, a été créée une interface facebook de l’AMI oú tout le monde peut s’exprimer. Ainsi de nombreuses photos et de nombreux commentaires sont postés autant par des aveyronnais que par des piguenses. L’AMI est ainsi plus visible, et l’information et les échanges circulent mieux. Assurer les liens, c’est s’intéresser d’autre part au passé. C’est pourquoi l’Amicale, conjointement avec l’Aveyron possède maintenant une base numérique généalogique de l’Aveyron, ce qui a pour but de permettre aux piguenses d’effectuer des recherches généalogiques quant à leurs origines.

Enfin, favoriser les échanges entre les deux communautés c’est aussi parler des voyages de l’AMI en France et ceux du Conseil General d’Aveyron á Pigüé. Ainsi, Pierre Marie Blanquet (vice président du Conseil Général d’aveyron) se rend régulierement à Pigüé par exemple, et les membres de l’AMI sont deja allés plusieurs fois en France. Ces délégations rendent visible cette volonté de coopérer entre les deux communautés et symbolisent cette realité. A Pigüé, a été également organisée l’année dernière, la fête géante de l’aligot, ce qui montre aujourd’hui la présence de la culture aveyronnaise dans la population de Pigüé, et par conséquent, le succès des opérations menées par l’AMI.

Pour répondre à la problématique posée dès l’introduction, à travers tous ces projets nous voyons a présent mieux comment les objectifs de l’AMI s’inscrivent dans la réalité. La culture, l’éducation et l’économie ne sont jamais trois thèmes cloisonnés mais entretiennent entre eux des relations d’interdépendance. Nous aurions pu être plus exhaustif sur la description des projets, mais nous nous serions alors écartés du but de ce document : synthétiser de la manière la plus claire et concise l’action de l’AMI depuis sa création. Vous pouvez donc voir que les projets sont multiples et variés. À l’heure actuelle l’AMI s’est également donnée pour but de les consolider et de les approfondir.