Aveyron : Il court, il court le ... GarrigouPublié par Marie Luxembourg le 21 juin 2016 à 15:38 (CEST) ( 496 visites ) Incroyable ! Inouï ! Un exploit ! Monter le col du Tourmalet sans poser pied à terre, impensable et pourtant il a été le premier à le faire. Mais qui ? Gustave Garrigou. C’était en 1910. Sur le registre de Vabre-Tizac, à la date du 24 septembre 1884, nait Cyprien Gustave GARRIGOU, fils de Paul Filateur et d’Élisa Bremont habitant Le Jaoul. A sept ans, il « monte » avec ses parents à la capitale. De ces premières années, il ne parlera pas tant et si bien qu’on le croit parisien. Il aide ses parents dans leur commerce d’épicerie et parlera de son père comme d’un marchand de pommes de terre. Prendre la succession ne lui plaît guère mais en revanche, le vélo lui apporte toute l’évasion dont il a besoin pour oublier sa banlieue et la boutique de papa. De 1906 à 1914, il participe à 8 Tours de France avec un point d’orgue en 1911 où il est sacré vainqueur, cette même année il remporte aussi Milan-San Remo. La guerre stoppera sa carrière comme elle mit un terme funeste à celle de Faber, Lapize, Petit Breton. En 1919, il se reconvertit avec l’aide de Madame Chevrier dans le commerce de quincaillerie, rue Lepic, à Montmartre. Puis en 1940, il ouvre seul un « Grand Bazar » à Vaires-sur-Marne. La retraite venue, il fera du vélo par plaisir jusqu’au jour où « la honte l’a gagné à monter la côte à pied ». Le 25 janvier 1963, il s’éteindra à Esbly en Seine-et-Marne S’il gagna également Milan-San Remo, Paris-Bruxelles - le Tour de Lombardie, il ne garda qu’une seule photo encadrée : celle où il pose avec son maillot tricolore de champion de France (1907 et 1908). Le 16 décembre 2008, Jean Bobet a officiellement inscrit le nom de Gustave Garrigou sur le « mur des gloires des sports » |