Culture : CCAP : journée de récollection du 21 mars 2015

Publié par Claudine Rascalou le 7 avril 2015 à 16:22 (CEST) ( 831 visites )

La journée de récollection a réuni une trentaine de participants autour de Monseigneur Soubrier au Foyer de la Cité des Fleurs sur le thème : « Comment être aujourd’hui disciple-missionnaire ».
La présidente, Jeannine Quintard dit le mot d’accueil et remercie Monseigneur Soubrier et les participants qui ont abandonné leur quotidien pour faire une pause et réfléchir à la tâche qui leur a été confiée lors de leur baptême.

Le chemin de la vie est un chemin vers Pâques. Où en sommes-nous de notre chemin d’Eglise ? Pour répondre à cette question, l’évêque de Rodez, Monseigneur Fonlupt a convoqué un synode, une vaste consultation du peuple de Dieu, des baptisés, sur deux ans, avec une double question à prendre en compte : Comment pouvons-nous préciser notre mission sur terre et quels sont les moyens pour la mettre en œuvre ? Quelle vie communautaire avons-nous à déployer pour puiser à la source pour témoigner auprès de nos frères ?
Nous nous appuyons sur cinq convictions fondamentales :
Ne disons pas : « aujourd’hui, c’est plus difficile », disons « aujourd’hui, c’est différent ». Cela nous appelle à être aussi différents.
De par le Baptême, quelle que soit la vie, nous sommes tous disciples missionnaires, dans la mesure où nous avons rencontré l’amour de Dieu en Jésus-Christ
Un trésor nous est confié : la Foi, l’Evangile, une vérité qui ne se démode pas et dont on ne peut pas priver les autres
Ce trésor, la Foi, est de l’ordre de la rencontre, rencontre avec le Christ qui transforme notre vie (expérience spirituelle)
La mission en Eglise se vit au cœur d’un peuple, ce n’est pas une démarche individuelle. Vivre la Foi chrétienne, c’est faire partie du peuple de Dieu, de l’Eglise.
Nous vivons un tournant historique dans les progrès : bien-être, santé, éducation, communication, mais en même temps : grande précarité, violences, disparités sociales, pouvoir anonyme de la communication, technicité extrême. Tout cela entraîne souvent une désorientation : quels sens ont ces techniques, dans quel but… ?

Monseigneur Soubrier évoque ensuite cinq défis par rapport à ce que nous sommes amenés à vivre.

  • Le relativisme : relativisme des valeurs, accession à l’information sans accéder à la connaissance. Favoriser la communication sans changer nos repaires, ne pas renoncer à nos valeurs.
  • La religion : ce mot recouvre différentes réalités. Il faut comprendre la foi dans notre pays marqué par la foi chrétienne dans une société sécularisée. Notre religion doit accueillir la diversité, la différence, mais pas brader ses convictions.
  • La superficialité : beaucoup de débats sur la dignité humaine, la fin de vie, la solidarité ; nous devons y réfléchir car les questions morales sont graves.
  • La famille : synode à Rome l’an prochain. Dire ce qu’est la réalité de la famille pour nous, et aussi à la lumière de la Foi chrétienne. Accueil des divorcés, remariés, homosexuels avec respect et tolérance.
  • Education : (sens : conduire quelque part) Pas aussi prégnante qu’avant dans la famille, beaucoup d’influences extérieures. Faire découvrir la Foi chrétienne dans un monde pluraliste, qu’est-ce que ça représente ?

Ensuite, un moment de détente est proposé autour d’un café, thé et viennoiseries… avant un temps de réflexion personnelle, suivi d’un échange en petits groupes.
Le repas excellent est pris tous ensemble au restaurant du Foyer.
L’après-midi commence par la mise en commun des idées émises par les groupes et la synthèse est réalisée par Monseigneur Soubrier.
Dans l’Eglise, nous sommes tous disciples du Christ. La hiérarchie doit réaliser sa mission en tenant compte de tous les baptisés. Le synode est un moment qui permet à chacun de prendre sa juste place. Aujourd’hui, c’est difficile de prendre le juste registre de communication : il ne faut pas brouiller les repères, mais aider à savoir comment les vivre. Le pape dit des choses très traditionnelles, mais il écoute, il communique, il est proche des questions que chacun se pose : une Eglise inventive qui s’efforce d’être proche.
N’ayons pas peur d’être chrétien, l’indifférence est plus grave que l’intolérance.
Adoration (prière), Compassion (présence aux autres), Evangélisation (rendre compte de la foi) avec et dans l’Eglise (pas seul).
La journée s’est terminée par la messe préparée par Frère André.
Un grand merci à Monseigneur Soubrier qui nous a accompagnés, cette année encore, tout au long de cette journée si enrichissante.

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N’oubliez pas notre Assemblée générale Samedi 11 avril 2015 à 14h30 au Foyer de la Cité des Fleurs (29 rue Gauthey 75017 Paris Métro Brochant)
Elle est très importante pour l’avenir de la CCAP car il faut renouveler le Conseil d’Administration et constituer un nouveau Bureau.