Culture : Un aveyronnais, Roger Laurette, publie un premier roman...

Publié par Pierre Vincens le 23 mars 2007 à 19:01 (CET) ( 282 visites )

Roland Laurette est agrégé de Lettres Modernes. Sa carrière l’a conduit à enseigner dans des classes post-bac et notamment en classe préparatoire. Passionné d’histoire de l’art, il est l’auteur d’un essai (« Michel de Ghelderode et la tradition fantastique de la peinture flamande »), d’un spectacle poëtique (« Aragon, le fou du siècle ») et d’un argument de ballet (« La Dame à la Corneille »). Il a animé une émission littéraire radiophonique. Il s’intèresse particuliérement à la démocratisation de la musique de qualité. C’est pourquoi, il a créé et dirige deux festivals, dont il est Président Fondateur, qui ont fait leur chemin : le Festival de la Vallée et des Gorges du Tarn et les Moments Musicaux de Millau. Il vient de publier son premier roman « Raphaëlle ou l’Ordre des Choses » aux Editions Mutine.

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Raphaëlle ou l’Ordre des Choses

Dans ce roman, « Raphaëlle ou l’Ordre des Choses », le terroir gascon n’est que le décor d’un drame humain plus universel : celui des ravages causés sur le fils par le non amour de la mère et le piège de l’ordre des choses. Georges est un paysan. Il vit dans le vignoble du Madiran aux environs de 1900 pendant la crise du phylloxéra. A ce titre, le roman évoque aussi les travaux et les jours d’un microcosme rural pris dans les prémisses douloureuses d’une profonde mutation. Mais, écrit à la première personne, ce roman est essentiellement un long cri de rage. Pour échapper à cette mère qu’il croit attachée à lui nuire, Georges évoque dans ce journal de la souffrance et des espoirs quotidiens, les diverses issues explorées : l’amour, la réussite sociale et le verbe. Son écriture exprime son trop-plein de vitalité, de violence, de désir, et la fusion avec la terre. Sa ponctuation vise souvent à rendre la respiration de la pensée ou de l’émotion ou même le rythme de la transe. Sa langue, à la fois riche et chatoyante, savante et poëtique, savoureuse et populaire est celle de l’ancien séminariste, du professionnel de la viticulture et du paysan gascon. Quatre figures de femmes marquent l’histoire de Georges : la Mancogne, sorte de monstre femelle, à la tendresse animale, Alphonsine à la beauté sensuelle, Raphaëlle qui condense le désir d’idéal. Mais la femme la plus prégnante reste la mère détestée. Elle pèse à la façon de cet ordre des choses qui, pour l’essentiel, impose sa voie.