Amicales : L’Union Montagnarde nous fait partager son carnet de voyage à Chypre (épisode 4)

Publié par Elisabeth Boudigou le 27 juillet 2015 à 11:32 (CEST) ( 205 visites )

Mercredi 13 mai

Une averse sur Nicosie m’a vraiment fait faire connaissance avec les icônes de l’art byzantin.

Mais, commençons par le commencement de cette journée qui s’annonçait pourtant ensoleillée.

Dans le car, Demetra nous offre à chacun un petit gâteau à la pâte d’amande identique à celui de son mariage ; quelle délicate attention…

Nous sommes arrivés dans la matinée à Nicosie, capitale de Chypre. Nous avons d’abord visité l’extraordinaire Musée Archéologique, où nous n’étions pas nombreux, ce qui nous a permis de nous extasier en toute tranquillité devant les merveilles dont il regorge. Des bijoux, de la vaisselle, des objets tous si raffinés, si délicats, que je ne me suis plus sentie dans un musée, avec de vieux objets, mais comme transportée dans un monde vivant où je pouvais à mon tour en jouir.

Et ces statues, ces silhouettes devrais-je dire, si présentes elles aussi.

Un orage a éclaté quand nous sommes sortis du Musée, et nous nous sommes rendus en bravant la pluie battante à la Cathédrale Saint Jean. Mais quand Demetra a essayé d’entrer, la porte était fermée. Comme la pluie persistait, nous avons trouvé refuge dans le musée juste à côté, le musée de l’art byzantin. Et là encore, quelle émotion devant la beauté de ces icônes si tranquilles, de ces regards si doux. J’apprends en même temps leur histoire tourmentée dans ce petit musée. Beaucoup ont été pillées, volées, éparpillées. Une des amies de l’Union montagnarde qui m’accompagne me fait remarquer la photo poignante d’un réfugié de l’invasion turque voûté, misérable, portant une icône pour tout bagage.

Quand nous sortons, la pluie a presque cessé. Nous nous attablons dans un restaurant mi- chypriote, mi-grec, où, bien sûr, je me suis régalée : tarama, petite salade, brochette de porc et d’agneau, grillades de porc, frites, beignets au fromage, gâteau de semoule…

En début d’après midi, nous passons à pied la ligne de démarcation – le check-point. La ville est en effet coupée en deux depuis l’invasion turque en 1974. La partie turque est très typique, nous faisons quelques pas dans les rues, puis nous entrons dans la Mosquée. En fait, cette grande mosquée était au XVIème siècle une cathédrale, la Cathédrale Sainte Sophie. On devine effectivement la nef, majestueuse. J’ai vu, en lisant dans le car sur le chemin du retour que les rois de Lusignan, donc les Francs, ceux qui ont construit le fort de Limassol, étaient enterrés dans la Mosquée de Nicosie.

Puis nous nous sommes rendus au « caravansérail ». J’adore ce nom. A l’époque ottomane, c’était une sorte de grande auberge où les voyageurs et les commerçants pouvaient être hébergés, laisser leurs chevaux, vendre leurs marchandises. L’endroit est toujours très original, j’ai regardé les petits magasins de bijoux qui s’y sont installés. Il y avait aussi une librairie… Mais, bon, je n’ai pas craqué. Je me suis fait offrir un verre de limonade bien fraîche et un peu mentholée par une amie de l’Union Montagnarde.

Avant le dîner, je me suis à nouveau baignée à la piscine. Puis, nous prenons tous l’apéro, offert ce soir par l’Union Montagnarde !

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